Atelier International de réflexion sur le C2D � Abidjan, 2013
Dans le cadre de la mise en œuvre du premier C2D de la Côte d’Ivoire, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), en partenariat avec la Plateforme Dette et Développement de France et le Forum National sur la Dette et la Pauvreté (FNDP) a organisé les 14, 15 et 16 mai 2013 à l’Inadès-Formations, à Abidjan-Cocody, un atelier de réflexion sur le suivi indépendant du Contrat de Désendettement et Développement (C2D).
Ont été conviées à cette rencontre des ONG de l’intérieur du pays, de la France, de l’Angleterre, du Cameroun, de la Guinée et des ONG internationales basées à Abidjan.
Plusieurs personnalités ont rehaussé de leur présence le niveau de cette activité. Etaient présents, les représentants du Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, du Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida, du Centre Ivoirien de Recherche Economique et Social, de l’APEXI, de la Division Politique de l’ONUCI, Messieurs les Conseillers du Service de Coopération et de l’Action Culturelle de l’Ambassade de France, le Directeur Général de l’AFD et Mme la Coordinatrice du Secrétariat Technique du C2D.
Nous vous prions de trouver, ci-dessous, le communiqué final et les images de cette rencontre.
ATELIER DE REFLEXION SUR LA STRATEGIE DE LA SOCIETE CIVILE IVOIRIENNE POUR LE SUIVI INDEPENDANT DU CONTRAT DE DESENDETTEMENT ET DE DEVELOPPEMENT (C2D)
COMMUNIQUE FINAL
1.Les Organisations de la Société Civile (OSC) de la France, de l’Angleterre, du Cameroun, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire se sont réunies à INADES-formation à Abidjan du 14 au 16 Mai 2013 dans le cadre de l’atelier de réflexion sur la stratégie de la société civile ivoirienne pour le suivi indépendant du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D).
2.Cet atelier avait pour objectif de définir la vision, l’orientation et le contenu du mécanisme de suivi indépendant du C2D. Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été rehaussées de la présence de M. Christian OCQUET et de Alain DEMAISON, Conseillers de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France, de M. COLLANGE, Directeur Général de l’Agence Française de Développement (AFD), de Mme Léa DJATTI, Coordonnatrice du Secrétariat Technique du C2D et des représentants du Ministère d’Etat Ministère de l’intérieur et de la sécurité, du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, du Ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, de la Division Politique de l’ONUCI et du Centre Ivoirien de Recherche Economique et Social (CIRES).
3.Pour mémoire, rappelons qu’après 10 années de crise militaro-politique, la Côte d’ivoire a été éligible à l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). A cet effet, la Côte d’Ivoire et la France ont signé le 1er C2D le 1er Décembre 2012 dont les fonds (413 milliards FCFA soit 630 millions d’euros pour la période 2012-2015) issus de ce mécanisme vont contribuer directement à réduire la pauvreté.
4.Pour les organisations de la société civile ivoirienne, il est primordial de s’assurer que les programmes et projets financés à travers le C2D s’exécutent en toute transparence et contribuent effectivement à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires.
5.C’est pourquoi, les organisations de la société civile ivoirienne qui entendent jouer pleinement leur rôle de contrôle citoyen de l’action publique afin d’assurer une utilisation transparente, équitable et efficiente des fonds C2D, initient cet atelier pour élaborer une stratégie consensuelle de suivi indépendant du C2D ivoirien.
6. La rencontre d’Abidjan visait essentiellement quatre objectifs spécifiques :
Informer, en termes opérationnels, les organisations de la société civile sur la démarche de mise en œuvre du C2D ;
Dégager les éléments clés (stratégie, méthodologie, moyens) de la mise en œuvre pratique du mécanisme de suivi indépendant du C2D ;
Dégager de façon consensuelle une armature de projet de suivi indépendant ;
Adopter de façon consensuelle un chronogramme et une démarche de validation du document-projet et du budget de suivi indépendant du C2D.
7.A l’issue des travaux marqués par des échanges et analyses organisés autour de trois (03) séquences :
-Temps pédagogique 1 : le C2D et les expériences de suivi indépendant par la société civile,
-Temps pédagogique 2 : Apports conceptuels et méthodologique du suivi citoyen,
-Temps pédagogique 3 : l’élaboration des éléments du suivi indépendant du C2D, les résultats suivants ont été atteints :
Les organisations de la société civile se sont approprié le mécanisme de mise en œuvre du C2D,
Les principes, la stratégie, la méthodologie de la mise en œuvre pratique du suivi citoyen du C2D ont été identifiés,
L’armature du projet de suivi citoyen du C2D a été élaborée et adoptée de manière consensuelle,
Le chronogramme, la démarche de validation du document et du budget de suivi indépendant du C2D ont été élaborés et adoptés.
8.Les participants se sont félicités de cette initiative qui consolide et renforce les liens entre les sociétés civiles Française, Anglaise, Camerounaise, Guinéenne et Ivoirienne engagées dans le défi du développement en général et la réussite du C2D en particulier.
9.Les participants réaffirment leur engagement et détermination à occuper sainement et dignement leur place sur l’espace public ;
10.C’est pourquoi ils condamnent la tentative de musèlement de la CSCI et le silence des autorités policières et judiciaires ;
11.Les participants soutiennent qu’au delà du suivi indépendant, c’est l’engagement des organisations de la société civile pour la démocratie participative ;
12.Les participants note qu’en dépit de l’adversité et des attaques, la CSCI résiste grâce à la forte mobilisation des organisations de la société civile et reste déterminée à contribuer à l’avènement d’un Etat de droit en Côte d’ivoire ;
13.La CSCI reste ouverte à toutes les organisations de la société civile qui veulent travailler dans le domaine du contrôle citoyen de l’action publique en général et du C2D en particulier ;
14. Et qu’aussi bien sur le C2D que toutes les politiques publiques, la CSCI fera connaître sa position qui reflète les préoccupations des populations de la Côte d’Ivoire ;
15. Alors, les participants expriment leur soutien et solidarité à la CSCI qui est victime d’une forfaiture,
16.Les participants s’inquiètent que dans le cadre du C2D des décisions importantes de financement et de choix d’opérateurs aient été prises par les autorités françaises et Ivoiriennes sans la participation des sociétés civiles ivoiriennes et françaises alors que cette participation est un principe important du C2D.
17.L’atelier recommande :
-Au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour permettre à la CSCI de travailler en toute quiétude,
-Aux autorités françaises et ivoiriennes de veiller et garantir une meilleure implication et participation de la société civile au COS, au CTB et à la mise en œuvre du suivi citoyen du C2D,
-Aux partenaires au développement de continuer à soutenir les organisations de la société civile afin que le contrôle citoyen de l’action publique, seul gage d’une véritable démocratie soit une réalité en côte d’Ivoire.
18.Les participants remercient :
-le CCFD et la Plate forme Française Dette et Développement pour leur appui technique et financier,
-le Conseil National des Organisations de la Société civile de Guinée, la plate forme d’information, d’Action Dette et Développement du Cameroun, la plate forme Dette et Développement de la Guinée, la Plate forme de la Jeunesse Guinéenne pour leur solidarité aux OSC ivoiriennes,
-la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) et le Forum National sur la Dette et la Pauvreté de Côte d’Ivoire (FNDP) pour avoir réuni toutes les conditions pour le succès de cet atelier.
Fait à Abidjan, le 16 Mai 2013
Les participants
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